Il y a un an, le 16 novembre 2018, le Bureau international des poids et mesures adoptait une nouvelle définition du kilogramme, de l’ampère, du kelvin et de la mole. En vertu de cette révision du Système international d’unités de mesure (SI) qui est entrée en vigueur le 20 mai dernier, toutes les unités de mesure sont désormais établies à partir des valeurs numériques de constantes de la physique plutôt que fondées sur des artefacts.

Pour le commun des mortels, l’adoption des nouvelles définitions du kilogramme (kg) et de l’ampère (A) notamment n’a rien changé à son quotidien. Les balances du boucher, des compagnies aériennes qui vérifient le poids des bagages et celles de la poste qui pèsent nos lettres sont restées les mêmes. Hydro-Québec n’a pas eu besoin d’intégrer la correction à ses compteurs électriques, car celle-ci était trop minime. C’est plutôt dans les laboratoires de recherche, là où des mesures rigoureuses et précises au nanogramme près sont souvent nécessaires, que cette révolution aura des répercussions.

Il s’agit en effet d’une véritable révolution, car jusqu’au 20 mai 2019, la référence mondiale du kilogramme était un cylindre en alliage de platine (90 %) et d’iridium (10 %) de 39 millimètres de hauteur et de diamètre conservé depuis 1889 sous trois cloches de verre dans un coffre-fort au Bureau international des poids et mesures situé à Sèvres, près de Paris, alors que maintenant il est défini à partir de la constante de Planck, une grandeur ayant un rôle central dans la physique quantique.